Histoire de Valennes
Valennes est un petit village français, situé dans le département de la Sarthe et la région des Pays de la Loire.
Ses habitants sont appelés les Valennois et les Valennoises.
La commune s'étend sur 26,7 km² et compte 324 habitants depuis le dernier recensement de la population datant de 2006.
Avec une densité de 12,1 habitants par km², Valennes a subi une baisse de 9% de sa population par rapport à 1999.
Entouré par les communes de Baillou, Souday et Berfay, Valennes est situé à 4 km au nord-est de Berfay la plus grande ville des environs.
Situé à 109 mètres d'altitude, la Rivière La Braye est le principal cours d'eau qui traverse la commune de Valennes.
La commune est proche du parc naturel régional du Perche.
Le maire de Valennes se nomme Madame Nadine MERCIER.
Population de Valennes
En 2013, la commune comptait 314 habitants. L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du XXIe siècle, les recensements réels des communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans, contrairement aux autres communes qui ont une enquête par sondage chaque année.
Plan de valennes en 1829
Liste des Maires de Valennes de 1790 à nos jour
1790 à 1792 | Michel GAUTTIER-DESBORDES | élu le 10/02/1790 |
1792 | Jacques CHEMINAIS | élu le 29/01/1792 |
1792 à 1800 | LOISELAY | élu le 23/12/1792 |
1800 à 1807 | TRECUT | élu le 30/06/1800 |
1808 à 1814 | BRETON | élu le 01/01/1808 |
1814 à 1830 | Jean-Louis-René de COURTAVEL | élu le 28/12/1814 |
1830 à 1840 | Julien CHAUSSON | élu le 19/11/1830 |
1840 à 1841 | Julien BENARD | élu le 21/09/1840 |
1841 à 1867 | Adrien-Jacques DUBIER | élu le 10/08/1841 |
1867 à 1871 | Pierre-René-Julien BENARD | élu le 10/02/1867 |
1871 à 1874 | François CHAMPION | élu le 10/12/1871 |
1874 à 1878 | Pierre-René-Julien BENARD | élu le 22/02/1874 |
1878 à 1905 | Eugène HALLERY | élu le 21/01/1878 |
1905 à 1919 | Léopold PICHON | élu le 08/01/1905 |
1919 à 1932 | Auguste HAUDRY | élu le 10/10/1919 |
1932 à 1943 | Henri TROTEREAU | élu le 09/10/1932 |
1943 à 1947 | Robert CHEVALIER | élu le 08/01/1943 |
1947 à 1953 | Henri TROTEREAU | élu le 31/10/1947 |
1953 à 1965 | Robert CHEVALIER | élu le 06/05/1953 |
1965 à 1971 | Maurice LASNIER | élu le 26/03/1965 |
1971 à 1995 | Henri EMONET | élu le 26/06/1971 |
1995 à 2008 | Gérard VADE | élu le25/06/1995 |
2008 à 2011 | Françoise NOEL | élu le 21/05/2008 |
2011 à 2014 | Gilles BORDE | élu le 16/05/2011 |
2014 | Nadine MERCIER | élu le 28/03/2014 |
Ecole et Mairie
Les travaux de la Mairie ainsi que l'école des garçons ont débutés en 1874 et terminés en 1878 (PV de réception définitif le 18/02/1878).
Les travaux de l'école des filles ont débutés en 1911 et terminés en 1913 (Inauguration de l'école le 29/06/1913).
Petite histoire de la mixité scolaire
L'histoire de la mixité scolaire est liée à la question, plus générale, de l’éducation des filles.
Il a fallu attendre 1836 pour que soit organisé l'enseignement primaire des filles. Jusque là, seules les jeunes filles de familles aisées recevaient une éducation, le plus souvent dispensées par des institutions religieuses.
Voici les dates qui ont marqué l’évolution de l’instruction des femmes :
• 1808 : Napoléon interdit toute présence féminine dans l'enceinte des lycées
• 1836 : organisation de l'enseignement primaire des filles
• 1838 : création de la première école normale de filles
• 15 mars 1850 : la loi Falloux prévoit la création d’écoles de filles dans les communes de plus de 800 habitants
• 1861 : Julie-Victoire Daubié est la première femme autorisée à présenter le baccalauréat
1862 : création de l'enseignement professionnel féminin public et laïque
• 10 avril 1867 : la loi Duruy étend la loi Falloux aux communes de 500 à 800 habitants
• 9 juillet 1879 : la loi Bert crée une école normale d'institutrice dans chaque département
• 21 décembre 1880 : la loi Sée instaure un enseignement secondaire laïque pour les filles (les programmes sont spécifiques ; le cursus en 5 ans au lieu de 7 n'est pas sanctionné par le bac et ne permet pas l'entrée à l'université)
• 1881 : création de l'Ecole Normale Supérieure de jeunes filles de Sèvres
• 28 mars 1882 : la loi Ferry rend l'école élémentaire obligatoire, gratuite et laïque, pour les filles comme pour les garçons
• 1919 : création du baccalauréat féminin
• 1924 : un décret unifie les programmes des baccalauréats féminin et masculin.
Il a fallu attendre les années 1960 pour que la mixité scolaire s’impose dans le système éducatif français :
• 1959 : mise en place progressive de la mixité dans l'enseignement secondaire
• 1963 : un décret institue la mixité comme régime normal dans les Collèges d'Enseignement Secondaire (CES)
• 1972 : l'Ecole Polytechnique devient mixte
• 11 juillet 1975 : la loi Haby rend obligatoire la mixité dans tous les établissements publics d'enseignement
• 1984 : première convention interministérielle sur l'orientation des filles vers les
formations industrielles
• 10 juillet 1989 : loi d'orientation sur l'éducation en vue de favoriser l'égalité des chances entre hommes et femmes
• 2006 : convention pour l'égalité entre les filles et les garçons dans le système éducatif
L' Eglise Saint Etienne
Origine de l'église
Dédiée à Saint Etienne, l'église de Valennes, dont l'origine remonte sans doute à la fin du 9e siècle, a de quoi décourager les historiens de l'art épris d'unité architecturale.
Passant par là en 1880, l'abbé Robert Charles déclara :"l'église se compose d'une réunion incohérente de diverses constructions, en partie du 16e siècle".
L'église primitive comprend le choeur, fort sombre, percé de trois étroites fenêtres, suivi d'une nef un peu plus large, le tout fermé par un petit portail.
Les modifications
Les premières modifications eurent lieu à la fin du 14e siècle sous l'impulsion de Foulque de Valennes, chanoine de l'église du Mans.
Une chapelle fut construite à droite du choeur communiquant avec celui-ci par une couverture à hauteur de l'autel.
A la fin du 15e siècle, Jehan de Daillan, Seigneur de Valennes, époux de Renée de Fontaine, entreprend la construction d'une deuxième chapelle à gauche du choeur. Cette dernière retient l'attention par les chapiteaux des colonnettes qui supportent l'arcade ornée, à droite d'une jolie guirlande composée de feuilles de chêne et de bouquets de glands, à gauche, de feuilles de vigne et de grappe de raisins.
A cette occasion on procède au percement des deux murs donnant sur les chapelles.
Ensuite, au cours du 16e siècle, on détruit la nef pour édifier un transept de très grandes dimensions. Ces travaux sont terminés à la fin de ce siècle par Joseph Elisée de Coutance, qui choisit de vivre au château de la Quantinière en 1654.
Au XVIIe siècle, les héritiers de la famille de Coutance ont voulu donner à cette église le plan d'une croix latine, mais il ne restait plus assez de terrain stable capable de supporter un tel édifice. Les architectes se virent ainsi obligés de réduire la taille de l'édifice et de le décaler par rapport à l'axe du choeur. Ce remaniement explique que seuls les fidèles placés au bord de l'allée centrale, peuvent voir la célébration de la messe. Ici on entend la messe mais on ne la voit pas.
Description architecturale
L'église primitive est entourée au IX e siècle de murs épais, dont on retrouver les fondations au XIX e lors de la pose du dallage du pavé de Cormonon , encore visible aujourd'hui.Le sanctuaire est percé de petites fenêtres romanes en plein cintre.C'est la partie la plus ancienne de l"église.C'est au XIVe siecle , alors que la ville s'est agrandie, que la chapelle Sainte Barbe est construite .Plus haute que l'abside,elle est batie à la droite du choeur.Le transept et la nef sont ajoutés à la même époque.
Histoire et dates importantes
Au XVIe , la famille de La Quentinière fait construire la chapelle Sud pour abriter les sépultures de ses membres.
27 mai 1749 : Bénédiction d’une cloche nommée Etienne par Hardouin de Coutance, chevalier, seigneur de Valennes.
22 septembre 1753 : Bénédiction d’une cloche nommee Marie Jeanne, par Me Jacques Brillard, docteur en medecine.
Vue aérienne
Le Lavoir
C'est à la fin du XVIII° siècle que la construction des lavoirs a débuté. En réaction aux problèmes de pollutions industrielles et d'épidémies, ces constructions ont été voulues par le pouvoir politique. Sous Napoléon III, une loi a prévu un crédit spécial qui subventionne à hauteur de 30 % la construction des lavoirs et, à partir de 1850 l'édification de ces éléments d'urbanisme s'accélère.
Les lavoirs sont un élément important dans la promotion de la santé publique et de l'hygiène. Ils ont contribué au progrès et au bien-être de la population en simplifiant, un peu, le travail des femmes. La lessive étant une tâche exclusivement féminine, le lavoir était un lieu de sociabilité exclusivement féminin.
Une architecture adaptée au lieu et à la population
Reflet de la communauté qui a commandé la construction, l'unité architecturale liée au territoire n'existe pas et la décoration de ces édifices utilitaires succombe aux modes. Sobres ou monumentaux la construction de l'édifice répond à certaines constantes.
La taille de la construction varie selon la population qui devait avoir accès à "l'eau courante" pour les lessives et le cas échéant, abreuver le bétail.
L'eau peut provenir d'un captage de source. L'édifice peut se trouver aussi au fil de l'eau. Les premiers lavoirs furent construit sans couverture. Puis, pour améliorer le confort des femmes, ils furent couverts mais toujours ouverts au quatre vents; enfin des murs furent prévus.
Certaines constructions sont équipés d'une cheminée qui apportait de la chaleur en hiver et dont les cendres, riche en potasse, étaient utiles pour la lessive.
L'ensemble des constructions repose sur des fondations larges et profondes. La majorité des bassins sont rectangulaires. Le plus souvent simples, ils peuvent être doubles pour séparer la zone de lavage de la zone de rinçage. Le dallage, tout autour, garantit le bon état des lieux en dépit des débordements de l'eau. La margelle, plan incliné pour le lavage, peut se situer à différentes hauteurs.
Le lavoir: lieu de sociabilité féminine
Certes, le lavoir est un lieu de dur labeur pour les femmes, mais c'est aussi un espace de liberté. Leur place est à la maison. Les cafés leur sont fermés. Il est inconcevable qu'elles participent à des réunions masculines. La lessive est une occasion de rencontres féminines.
Quand la convivialité s'invite, les pauses peuvent être le prétexte à des rites: goutte, repas, absinthe, bouillon ou vin chaud... Rires et chansons font oublier la rudesse de la tâche. L'entraide est également présente.
Le lavoir est aussi un puissant média. Les villages surnomment les lavoirs "hôtels des bavardes", "moulins à paroles", "chambre des députés", "académie de médisance". On échange des nouvelles du village et même de la région.
La parole n'est pas toujours nécessaire et l'observation du linge des voisines peut en apprendre beaucoup à qui sait interpréter les souillures, les tissus élimés et rapiécés...Le "langage imagé" des lavandières est proverbial. Les places sont "chères". Mal placée on hérite de l'eau salie des autres. Les disputes peuvent facilement dégénérer et le battoir trouve une autre destination que celle de battre le linge.
Pour avoir les bonnes places, les premières lavandières arrivent sur place de bonne heure; mais les coups de battoir dès patron-minet ne sont pas toujours du goût des riverains.
Des arrêtés municipaux sont pris pour policer l'usage du lavoir. Par ce biais, les femmes n'ayant ni le droit de vote, ni le droit d'être élues, ce sont les hommes qui, même exclus de cet antre féminine, ont tenté de garder le contrôle de ce lieu.
Les Châteaux
Château de la Quentinière
Château de la Foucherie
Histoire du carnaval de Valennes
Carnaval a son Histoire. Il a traversé les siècles en s'adaptant aux moeurs et traditions de chaque époque. Si dans les grandes citadelles, on a retenu l’esprit de la fête comme cavalcades et chars fleuris en les organisant en spectacle digne des plus grands shows, dans la majorité des villages la fête se résume aujourd’hui à un défilé des enfants des écoles.
Ce n'est pas le cas dans cette petite commune sarthoise de 350 âmes appelée Valennes, qui donne toujours un faste bon enfant à ces journées de fête. Si les archives sont discrètes comme elles le sont pour tout ce qui touche au quotidien des gens simples, une photographie prouve l’existence de la fête déjà en l’année 1900.
Autrefois, la fête commençait le dimanche qui précédait le mardi gras. Les Valennois ont fait en sorte de s’octroyer un délai de festivité supplémentaire en créant le mercredi gras.
L’anecdote vaut d’être rapportée. En 1905, le maire M. Pichon et son secrétaire de mairie, qui était aussi l’instituteur de la commune, libres penseurs tous les deux, imaginèrent d'organiser sur la place du village un banquet à l’intention de tous les bénévoles ayant participé au carnaval de Valennes.
Offrir ce banquet le mercredi des cendres, c’est à dire le premier jour du carême, n'était qu'un détail qui semblait ne pas leur poser de problème. L’abbé Pierre Beauvry, alors curé de Valennes, en apprenant cela, se précipita à la mairie pour tenter de raisonner le maire et son secrétaire et de trouver une solution moins païenne pour récompenser les bénévoles. Le maire et le curé avaient participé, chacun dans un camp, à la bataille de la séparation de l’église et de l’état qui agitait la France depuis des années. Ni l’un ni l’autre n’avaient l’intention de céder un pouce de terrain à l’adversaire.
Un dialogue s'engagea bientôt :
Le maire : - "Alors si j’ai bien compris, monsieur le curé, cette idée de banquet vous dérange ?".
Le curé : - "Bien entendu que cela me gène, rendez vous compte, manger gras le premier jour du carême, c’est un péché et je ne peux l’accepter".
Le maire : - "Et bien curé, si c'est ainsi, nous allons l'organiser ce banquet ! Vous m’en voyez désolé mais c’est une décision politique et vous n’avez rien à dire.".
Les deux hommes ne se quittèrent pas en bons termes, mais c'est depuis cette date que les Valennois terminent le carnaval non pas le mardi-gras comme partout ailleurs, mais le mercredi.
En un mot, ils ont inventé le mercredi-gras !
(*) bien avant d'avoir le sens de "pagaille" cher au Général de Gaulle, le mot "chienlit" désignait un masque de carnaval, un déguisement grotesque, une mascarade
Commentaires
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- 1. prigent Le 05/01/2020
je viens de trouver une facture de la fonderie Bollée de juin 1845 pour une cloche de l'eglise offrte par une de mes aîeule ADET ( famille Cheminais FaussabryRobin originaires de Valennes );je ne sais si cette cloche est toujours en place mais piquée par la curiosité j'espère pouvoir aller voir cette cloche un jour !
bprigent
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